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  • Photo du rédacteurmatthieu davette

(Montréal 2) The Besnard Lakes, Until In Excess, Imperceptible UFO

Dernière mise à jour : 12 mai 2020

Ma Chronique Vinyle - Jour 7


Le studio d’enregistrement Breakglass se trouve à quelques encablures de l’Hôtel2Tango, tout prêt du Mile end, le quartier branché, « artistique » et bilingue de Montréal. Il est l’œuvre d’un couple de musiciens, arrivé dans cette ville au début des années 2000 à la recherche d’un endroit où se poser pour développer sa musique. Mais il ne s’agit pas de Régine Chassagne et Win Butler, d’Arcade Fire, même si ce groupe y a joué un concert « secret » en 2012... Jace Lasek et Olga Goreas arrivaient, elle de Vancouver et lui de la province du Saskatchewan. Ils avaient nommé leur groupe The Besnard Lakes, du nom d’un lac à côté duquel ils avaient passé leur lune de miel. Ils cherchaient une ville moins chère que Vancouver et avec davantage d’ébullition artistique et ce fut Montréal. Je ne connaissais pas leur musique, j’ai reçu le vinyle Until In Excess, Imperceptible UFO, sorti en 2013, il y a quelques jours. Win Butler a beaucoup répété dans ses interviews qu’il ne fallait pas renier ce qui vous faisait vibrer à l’adolescence, vers douze treize ans. Eh bien personnellement, j’éprouve toujours le même plaisir lorsque je déballe un nouveau disque ; avec fébrilité, je l’extrais de son emballage, je le touche, le retourne, scrute le graphisme de la pochette, lit les inscriptions. Jusqu’au moment où je pose le disque sur la platine, l’impatience est là, joyeuse, simple. Le titre du disque, Until In Excess, Imperceptible UFO, vient d’une traduction Google... Le groupe était en France en tournée et un matin, un papier est sorti sur eux. Ne connaissant pas le français, les musiciens ont utilisé Google Translate pour comprendre ce qui était dit sur leur musique, et cet enchaînement de mots est apparu... De l’excès, peut-être, mais ce qui me saute à l’oreille d’abord, surtout, c’est le grand écart avec les disques que je connais de cette ville. Tous ces groupes enregistrent quasiment au même endroit, et ils sonnent pourtant si différents et personnels ! Là, on est dans les grands espaces, les sons amples, à la fois doux et puissants, qui donnent envie d’être tranquillement posés à discuter autour d’un verre. L'immensité du Canada, cette fois, on est en plein dedans. Un disque à guitares qui réconcilie tout le monde à la maison. (22/04/2020)

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