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  • Photo du rédacteurmatthieu davette

The Sonics, Here are the sonics

Dernière mise à jour : 12 mai 2020

Ma Chronique Vinyle - Jour 4


En ce moment, coupés de nos sorties collectives, festives et sportives, nous regardons davantage de films. Des films familiaux. Le Mans 66 en est un, qui plait à tout le monde, grands, petits, filles et garçons. Comme savent très bien le faire les Américains, il traite de multiples sujets bien différents de la « bagnole ». Il parle de la famille, de l’affection entre un père et son fils, d’amour, d’amitiés, et aussi de l’écrasant poids de l’entreprise sur l’individu. Comment le système et sa hiérarchie peuvent tenter de broyer la liberté et la créativité d’un homme. Heureusement, comme on est chez les Américains, celui-ci résiste. Bref, c’était la deuxième fois que je voyais ce film et l’intrusion d'un morceau des Sonics dedans m’a fait bondir de mon siège comme la première. Entendre ce son inimitable, unique, sorti tout droit du début des années 60, est chaque fois un plaisir - et une surprise, les Sonics sont souvent les grands oubliés de cette période. Je possède un de leur deux disques, en vinyle, Here are The Sonics, datant de 1965. Son écoute est dense, le son est ramassé, brut, efficace. Aucun morceau ne dépasse les 3 minutes. Rien ne symbolise plus pour moi le début des années 60, le passage du rock à la Elvis et Cochran, aux morceaux plus longs et travaillés de la fin. J’ai connu ce groupe par des fans - à en être obsédés - de cette période. Ces amis avaient un petit groupe, les Godzillas. Ils chantaient des refrains comme "Chich kebab Yeah Yeah" avec des chemises à carreau. Je les avais vu en concert à Nantes, en première partie d’un groupe à la notoriété plus grande, eux aussi branchés sur les sixties, à tendance « obsessionnelle ». Ce groupe s’appelait les Squares et avait sorti trois albums : « Trapped in a Square », « Curse of the Squares », et « Squarification ». Leur batteur était allé trouver celui des Godzillas juste à la fin de leur premier morceau pour dire, « Tu veux sonner reggae, ou quoi ? ». L’autre le regardait incrédule. « Ben enlève la couverture de ta grosse caisse. » Pas d’amorti. Du brut. De l’énergie. C’est exactement ce que l’on ressent en écoutant le disque des Sonics. Pas de fioritures ni d’artifices. Mais une vraie cohésion d’ensemble et au final, une réelle fraicheur. D’ailleurs inutile de chercher des nouvelles du groupe sur Internet, sous peine d’être déçu. Non il faut garder en tête les deux photos de la pochette : des gars jeunes et souriants, pleins de vie et grimpant aux arbres. (09/04/2020)

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