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  • Photo du rédacteurmatthieu davette

Fontaines D.C., Dogrel, & Sade, Promise

Dernière mise à jour : 12 mai 2020

Ma Chronique Vinyle - Jour 1


Juste avant le confinement, j’ai fait réparer ma platine vinyle, et acheté un nouvel ampli, un Kenwood de 1976. Un nouveau son, beau et précis, l’occasion de (re)découvrir des disques. L’autre jour, je mettais l’album de Fontaines DC, Dogrel, sorti en 2019, une magnifique galette jaune sortie d’une pochette esthétique : une belle photo de cirque, un lettrage travaillé. J’étais surpris par le premier morceau, plus calme que dans mon souvenir - j'avais en fait commencé par la face B. Mais rapidement la fureur post-punk prenait le dessus et ma compagne me dit : « Tu peux pas me surprendre là ? Y en a marre de cette new-wave post-punk, c’est toujours pareil. » Je ne trouvais pas ça « toujours pareil », mais c’est vrai que les fins de phrases hurlées sur des voyelles trop ouvertes du chanteur me semblaient un brin agaçantes. Je laissais filer jusqu’au percutant « Too Real », un morceau qui m’emportait, construit avec un break de batterie au milieu, parfait. J’aurais peut-être chercher à rentrer un peu plus la voix dans la musique si j’en avais été le producteur. C’est tout. Piqué au vif par ma compagne, je cherchais ensuite « à la surprendre » et tombais sur le Promise de Sade. Un disque que j’avais remisé dans ma discothèque depuis bien longtemps, sans l’avoir réécouté (ou presque) depuis sa sortie. Même moi j’ai été surpris. Des chansons bien troussées, qui n’ont pas vieilli, grâce à un son et un mixage très bons. Le saxo ici, ne sonne pas « années 80 », il a une vraie place, n’écrase pas le reste, et ne fait pas « variété ». On est encore dans un son à l’anglaise, ça s’entend, même si on n’est plus dans le post-punk. Seul bémol, la pochette. Un gros plan sur le visage de la chanteuse. Là on est vraiment dans les années 80. (01/04/2020)

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